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niarg2blase
3 juillet 2008

Paradoxe, Exadrubo et Parallélépipèdes

grain

 

Voyage à travers la France : paysages psychédéliques peuplés de foisonnantes forêts et de fades constructions humaines. L’atterrissage se fait en douceur, mais le temps n’est plus le même. Ecarté, le froid et la brûlure, place à l’éclat blanc de la lumière et à l’air, matière même de cet espace insubmersible. Pythagore avait vu juste, même si je ne pourrai retranscrire ici une seule de ses découvertes. Toujours est-il que les mathématiques sont partout dans ce fragment d’univers, elles modèlent les structures naturelles et urbaines avec une arrogante rigueur. Etouffé par la lumière aveuglante et l’excès de calcul, je m’interdis de lutter vainement contre ce lieu ensorcelant et me laisse noyer par ses flots impétueux. Entré à l’intérieur, le temps s’arrête définitivement. Les antagonismes se multiplient soudain, remettant en question la réflexion elle-même : la culture se disperse à une vitesse foudroyante, mais se perd dans les hauteurs de la facilité, tandis que la nature semble tantôt adorée comme entité universelle, tantôt éliminée par les futiles organisations humaines. Le paradoxe de l’Homme tout entier, sûrement, lui qui peut aussi bien redonner la vie que l’ôter. Englué dans cette torpeur suffocante, je ne distingue que des voix, des visages et des corps brumeux qui se meuvent chaotiquement. Dans un premier temps, je n’en reconnais aucun. Finalement, une forme multisensorielle me parait familière, et le monde hostilo-bienfaisant ne se fait plus que rassurant. La vision unique n’existe alors plus, tout devient multitude : attentats factices, musique barbare, tonicité théâtrale, humour libertaire, chaleur platonique, les démons se terrent, en attendant une heureuse sortie. Les lieux déroulent, se tordent et disparaissent, les atmosphères se pressent pour perdre mes sens, mais le fil rouge de mon esprit ne se dérobe pas. Il observe, se découvre, attrape et absorbe délices comme aigreurs. Le cataclysme sensoriel dure, sans fin. Jusqu’au bout de son chemin, où le même précipice rationnel l’attend toujours. Départ, point de non-retour dépassé, puis arrivée au point de départ. Là où tout a commencé et où tout se termine aussi. Pour retomber dans l’oubli terne et nostalgique de nos vies, et pour imaginer bien en avance la prochaine excursion de nos êtres.


homme_arbre

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